Marcel Kittel, parti pour rester

Auteur d'un très bon début de Tour de France, le jeune sprinteur allemand semble intouchable lors d'arrivée massive. Alors, peut-il battre le record de victoires sur le Tour de son malheureux adversaire Mark Cavendish ?

Marcel Kittel était destiné à devenir coureur cycliste dès son plus jeune âge. Champion d'Allemagne chez les cadets et les juniors, il a vite impressionné notamment en tant que rouleur, notamment lors de sa victoire lors des Championnats du Monde chez les jeunes sur l'effort solitaire. Lorsqu'il arrive dans la catégorie au-dessus, l'homme aux grosses cuisses s'habitue vite à une concurrence plus forte, ce qui lui permettent 2011 de rejoindre l'équipe hollandaise Skil-Shimano qu'il ne quittera plus.

Marcel fait ses débuts dans la cour des grands lors du Tour de Langkawi, une épreuve où beaucoup de bons coureurs se donnent rendez-vous pour paufiner leur préparation. Mais l'Allemand n'a pas peur, alors que l'on s'attend à le voir briller sur le chrono, c'est sur un sprint qu'il remporte sa première victoire professionnelle. La razzia Kittel commence. Le coureur écrase la concurrence sur les Quatre Jours de Dunkerque, ne perdant aucun sprint face notamment à Hutarovich et Nizzolo. Mais il ne s'arrête pas là, il remporte sa première victoire World Tour sur le Tour de Pologne, où il revient avec pas moins de quatre bouquets. Lors de son premier Grand Tour, en Espagne, il arrache une étape mais abandonne et ne termine pas son Tour.

Les année suivantes s'avérent encore plus fructueuses pour l'Allemand qui lève les bras treize fois en 2012 et seize fois en 2013. Des scores qui rappellent ceux d'un certain Mark Cavendish. La première fois que les deux sprinteurs s'affrontent vraiment est sur le Tour de France 2013. Et si le Britannique parvient à le devancer à deux reprises, cela n'empêche pas le sprinteur allemand de gagner quatre fois et notamment sur la dernière étape. A partir de ce moment là, nous comprenons que Marcel à pris le dessus sur Mark, et ce à seulement 25 ans. De quoi bien préparer l'avenir.

Sur le Tour de France 2014, qui vient de débuter, l'Allemand n'a pour le moment laissé aucune chance à ses adversaires. Mark Cavendish, blessé, ne pourra se mesurer à lui. mais la facilité avec laquelle Kittel a devancé ses adversaires sur les deux premières arrivées massives laisse à penser qu'il ne devrait pas laisser beaucoup d'occasions aux autres spécialistes des emballages finaux. Quoi qu'il en soit, le seul terrain où l'Allemand est vulnérable est la côte. C'est là que des coureurs qui passent mieux les bosses peuvent tirer leur épingle du jeu. je pense à Arnaud Démare, à Peter Sagan, à Bryan Coquard, à Alexander Kristoff...

C'est la deuxième fois que Kittel voit la vie en jaune sur le Tour